Parfois, notre particularité nous estampille inconsciemment « non-conforme », car la différence nous a poussé dès le plus jeune âge à nous juger jusqu’à parfois entretenir une image sombre de notre véritable nature.
En effet dans certaines cultures, (dans les ethnies catholique de l’Afrique notamment) lorsque l’enfant exprime ses couleurs et qu’elles sont contraires à la moralité éducative, religieuse et familiale il y a cette fameuse expression pour incriminer cette différence : « Tu as le diable au corps, je vais t’en exorciser !! » (brandissant le ceinturon)
Même si cette scène peut nous faire sourire de par son authenticité, la réalité qui se créer chez le jeune blâmé, est : « Si j’exprime ce que je suis, je suis LE MAL. »
Nous pouvons inconsciemment entretenir le programme de résistance à nous détacher de l’emprise de l’Ego car notre vrai nature transparaitra. La libération de notre propre puissance aura des conséquences terribles, car « je suis mauvais/mauvaise ». Mais encore, cette non-conformité a pu se faire ressentir comme si nous étions des dégénérés, car notre différence est en dehors des cases de notre famille/en-dehors de nos congénères/en-dehors de nos gènes.
C’est ainsi qu’une dichotomie se crée : plus nous sommes décidés à aller vers notre authenticité, plus le besoin de validation et de satisfaction des autres nous enserrera au lasso. Derrière ce mécanisme redoublant d’efforts, c’est l’égo agonisant qui se meut dans le but de nous protéger du paria que nous croyons être. Dans toute cette fuite intérieure, le message est de ne rien lâcher, car cette agitation est le signe que bientôt la bête noire ne sera plus.