Au travers de certaines synchronicités, nous allons projeter (et non aimer) éperdument. Comme si la relation qui nous tiraille tant était sponsorisée par l’univers. En réalité le bien désiré (et non le bien aimé) n’est que la recherche de notre « moi blessé » en quête de réparation.
Nous sommes ainsi bombardés de messages subliminaux expédiés depuis l’inconscient par les parts traumatisées en quête de guérison. La mise en forme de ces messages prend alors apparition dans notre environnement sous forme d’anecdotes hasardeuses.
D’une part notre structure est bien plus complexe que nous l’imaginons car nous traitons de manière inconsciente des milliers d’informations à chaque seconde. Seule une infime partie de ces données est épinglée sur le « dashboard » de notre conscient.
D’autre part, il suffit d’observer lorsque un animal est affamé, tous ses sens sont décuplés pour sa survie, en quête de nourriture. Notre blessure est régit également par notre cerveau primitif. Comme un animal, nos sens conscients et inconscients sont mis à disposition d’une quête substantielle.
C’est ainsi que le moi blessé en coulisse, en hypervigilance, alpague notre attention au bon moment au bon endroit. Le mental analytique lui aussi animé par l’égo meurtri prend la relève avec son lot de réflexions préformatées dans le but de nous faire mordre à l’hameçon.
Plus le bobo est grand, plus le poisson est gros, plus nous alimentons la moulinette jusqu’à devenir un peu plus accro au mirage. Toujours obsedé par la fameuse récupération de notre amour déchu.
Illustration : Elodie Rivero – Déclic & des Clés